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Olpé à figures noires sur fond blanc
Olpé à figures noires, au profil continu, à la panse amincie se rétrécissant progressivement jusqu’à l’embouchure ronde décorée sur la tranche extérieure d’un damier. L’unique anse double, constituée par la jonction de deux boudins d’argile, peinte en vernis noir et légèrement désaxée, présente deux apophyses latérales au niveau de l’attache supérieure. Sous l’anse, une palmette renversée d’où naissent des rinceaux végétaux terminés en boutons de lotus, au nombre de six. La zone de l’anse a conservé un fond blanc en grande partie évanescent sur le reste de la surface décorée du vase. Le pied en disque et la partie inférieure de la panse sont vernis. Sur le col, une guirlande de feuilles de lierre sur filet noir. La scène figurée se déploie sur toute la surface de la panse : deux satyres entourent une femme qui danse et joue des crotales, très probablement une ménade en transe extatique sous l’emprise de la mania dionysiaque. Quatre ceps ou branches de vignes stylisées apparaissent derrière la bacchante, animant la scène comme une présence muette du dieu du vin, de l’ivresse et des excès, qui abriterait et habiterait son thiase. Les deux satyres barbus, êtres hybrides à la fois chevalins et humains, sont aussi représentés en danseurs et musiciens, jouant des mêmes crotales que la ménade. Leurs barbes et leurs queues de cheval sont rehaussées de couleur rouge, tout comme certains plis du chiton de la ménade et le bandeau qui ceint sa tête : cette bigarrure qui se détachait du fond blanc devait apporter encore plus de vitalité à la composition. -
Coupe attique à vernis noir
Coupe attique en vernis noir (type A de Bloesch ), à profil continu, munie de deux anses horizontales de section ronde. La vasque hémisphérique, peu profonde mais assez large, a été remontée à partir de plusieurs fragments et présente au niveau d’une anse un grand coup de feu. Plusieurs manques ont été comblés par les restaurateurs du XIXe siècle. Le pied haut au large disque, à bord anguleux, est décoré d’un ressaut mouluré au contact avec la vasque. -
Amphore attique à figures noires
Grande amphore à figures noires, de production attique, munie d’anses circulaires de section ronde, dont la forme se caractérise par l’absence de démarcation nette entre le col et l’épaule (amphore à panse de type B). La surface du vase, entièrement vernis à l’exception des métopes figurées et du bas de la panse, décorée d’une frise d’arêtes rayonnantes, est assez abîmée. On note de nombreux éclats, rainures accidentelles et traces d’abrasions, probablement dues aux conditions d’enfouissement du vase et aux résurgences de sels contenus dans l’argile. L’anse droite a été recollée et le pied, mouluré, limé et comblé, est exogène. Le décor se développe sur les deux faces du vase dans des zones métopales soulignées dans leur partie supérieure, au niveau de la carène de l’épaule, de frises végétales de boutons de lotus (face A) et de boutons de lotus alternant avec des palmettes (face B). La face A présente la scène mythologique d’Héraclès affrontant le lion de Némée. Le héros, nu et barbu, maîtrise la terrifiante bête d’Argolide, gueule béante et œil grand ouvert, en l’étouffant d’une clef de bras. Au-devant d’Héraclès, un jeune homme nu est représenté le bras droit levé dans un signe d’épouvante : il s’agit sans doute de Ioalos, neveu et fidèle compagnon de route du héros. Deux figures drapées encadrent la scène, dirigées vers le groupe central. La face B présente une scène de combat de guerriers : de part et d’autre d’un cavalier dirigé vers la droite, quatre hoplites s’affrontent, vêtus de tuniques courtes, parés de jambières et de casques à cimiers dont les panaches les différencient. Les adversaires, groupés par deux, et desquels on ne voit qu’une partie des bustes et les calottes des casques, sont cachés derrière un grand bouclier rond. Sous le cheval, on distingue un guerrier à terre, dont le corps et le visage sont encore cachés par un grand bouclier et par les pattes arrière du cheval et la jambe tendue d’un des guerriers du groupe de gauche. Les épisèmes des boucliers étaient également décorés de rehauts blancs largement disparus, à l’instar des cnémides des guerriers. Le bouclier du groupe de gauche n’a conservé que les incisions d’une figure d’oiseau, peut-être un aigle ; celui de droite, proche d’une grande lacune, est effacé, mais on distingue la silhouette d’un vase (une hydrie ?). Le bouclier central du guerrier tombé à terre présente quant à lui un grand motif végétal aux feuilles lancéolées. -
Amphore corinthienne à figures noires
Amphore corinthienne à figures noires (type B de Payne ), de profil continu et fond annulaire évasé. Elle présente sur une face, dans la partie supérieure de la panse carénée, l’image isolée d’une protomé de cheval, dirigé vers la gauche, cabré et harnaché, et sur l’autre face un coq. Les deux animaux sont accompagnés dans le champ de rosettes, motifs décoratifs floraux que l’on retrouve agencés par trois au niveau du col du vase, entre quatre filets horizontaux groupés par deux. Le col, la crinière du cheval ainsi que le plumage et la crête du coq sont rehaussés de couleur rouge. Les zones des anses étaient entièrement vernies de noir, comme le pied conique et la zone de l’embouchure, à la lèvre plate légèrement évasée. L’embouchure et la partie supérieure du col sont également soulignées par une série de filets parallèles en peinture rouge. Après une plage vernie sous la zone figurée, le bas de la panse est décoré d’une frise continue de rayons imbriqués en vernis noir sur l’argile réservée. La panse présente des zones de déformation et, sous le panneau au cheval, deux petites perforations circulaires, intentionnelles ou non. -
Coupe attique à figures rouges
Coupe à figures rouges (type B de Bloesch ), à courbe continue, à la vasque plate et peu profonde et au pied haut à tige mince, agrémenté sur le dessus d’un fin ressaut. La coupe présente près de la lèvre les traces d’une réparation antique à l’aide d’agrafes métalliques. Certaines parties manquantes de la vasque et du pied ont été restaurées au XIXe siècle. L’extérieur de la vasque déploie sur chaque face une scène similaire d’éducation musicale où un précepteur, barbu et s’appuyant sur un bâton, enseigne à deux éphèbes assis sur des sièges en bois, les bras enserrés dans leurs manteaux. La nature de l’apprentissage est indiquée par les objets suspendus dans le champ de l’image : un barbiton vu de face et un petit sac tissé rigide contenant des osselets, appelé phormiskos . Sous chaque anse se déploie une palmette à sept pétales insérée dans un rinceau végétal. Le médaillon de la vasque, entouré d’une frise de méandres joints, montre un éphèbe drapé, la tête ceinte d’un bandeau, qui s’appuie en équilibre sur un bâton. S’agit-il d’un jeu visuel pour introduire au buveur un des effets de l’ivresse ? Un autre élément rappelle le thème musical de l’iconographie : l’étui à aulos en peau mouchetée de lynx (nommé sybinê chez Aristophane) suspendu dans le champ à gauche, sur lequel est accrochée une petite boîte servant à ranger les anches des doubles flûtes. -
Amphore attique à figures noires
Amphore à col cylindrique, à parois légèrement concaves, surmonté d’une embouchure évasée entièrement vernie, à tranche externe bombée et tranche supérieure plate. De nombreux fragments manquant au niveau de l’épaule et de la panse du vase ont été réintégrés par une restauration assez grossière. Le col et l’épaule sont joints par deux anses plastiques trifides. Le col est décoré entre deux filets noirs d’une frise de trois palmettes reliées entre elles par leurs tiges végétales formant des volutes, la palmette centrale étant renversée. La partie supérieure de l’épaule carénée présente une frise de languettes noires sur chaque face, sous un fin anneau plastique situé à la jonction avec le col. Dans le bas de la panse, deux zones décoratives se succèdent : une frise de boutons de lotus reliés entre eux par des arceaux, entre deux filets noirs, puis une zone de longues arêtes avant le pied en disque évasé dont la tranche et la surface de pose sont réservées. Le pied, recollé, n’appartient peut-être pas au vase. Une face du vase illustre une rencontre divine : Dionysos tient le canthare, vêtu d’une nébride (peau de cervidé) et entouré de pampres de vigne, puis Apollon citharède au centre de l’image fait face à la déesse Athéna armée de son casque, de sa lance et d’un bouclier à l’épisème orné d’une caisse de char. Entre les deux dieux olympiens, sous la caisse de la cithare, on perçoit la partie inférieure de l’épiporpéma, un tissu utilisé pour essuyer l’instrument . Sur la panse, les anses sont décorées d’un motif végétal formé par trois fleurs de lotus et quatre palmettes naissant de rinceaux végétaux, qui se rejoignent en un losange pointé. L’autre face du vase représente une scène de combat entre deux hommes barbus et dénudés, celui de gauche, debout et s’apprêtant à frapper du poing son adversaire, celui de droite en position défensive, tombé genou au sol, à la longue barbe. Portant son bras droit en avant pour se protéger, il est également coiffé d’un casque dont on distingue la forme d’un grand cimier. Le groupe est entouré de deux figures féminines drapées qui assistent à l’affrontement, mains tendues en signe d’affliction ou d’encouragements. Celle de gauche porte à son visage une fleur ou un oiseau. -
Pied de coupe attique à figures noires
Pied bas de coupe attique à figures noires, de section concave, souligné dans sa partie supérieure par un anneau mouluré. La surface du pied est décorée d’une frise de fines arêtes rayonnantes allongées, pointes vers le bas, alternant arêtes entièrement vernies et arêtes dessinées avec le seul trait de contour du motif. De la vasque de la coupe n’est préservé que le tondo orné d’un gorgoneion : la face de la Gorgone, frontale, présente les éléments corporels caractéristiques de l’hybride dans la production attique à figures noires des dernières décennies du VIe siècle avant J.-C. : yeux grands ouverts et bouche béante à la langue pendante, nez aplati et crinière léonins, dentition peinte en blanc avec crocs de sangliers, aujourd’hui presque effacée. Les rehauts rouges ont été employés pour souligner la langue, le renflement du nez, la pupille des yeux ainsi que les mèches, en alternance, de la crinière. La créature prodigieuse, face de terreur et d’épouvante, se révélait au buveur lorsque le vin contenu dans la coupe était consommé ; l’utilisateur de la coupe était ainsi confronté à la vision de cette déroutante – et dangereuse – image, reflet en miroir de l’état d’« entre-deux » provoqué par l’ivresse . -
Cratère attique à colonnettes à figures noires
Cratère à figures noires dit « à colonnettes ». La tranche externe de l’embouchure, en biseau, est décorée d’une guirlande de feuilles de lierre sur filet noir. La lèvre supérieure plate est décorée de deux groupes identiques en silhouette, deux lions attaquant un sanglier, et au niveau de la surface carrée des anses de deux palmettes soulignées par des volutes en forme de lyre. Le col est entièrement verni en noir, comme les anses du vase, la partie inférieure de la panse (fragmentaire par endroits et restaurée) et l’extérieur du pied en disque évasé dont la tranche et la surface de pose sont réservées. La partie inférieure de la panse présente une frise continue de longues arêtes. Les traces de lime et l’observation de l’intérieur de la vasque indiquent que le pied a été rapporté et n’appartient peut-être pas au vase. Le décor en figures noires de la panse se déploie sur les deux faces du vase, souligné à la jonction entre le col et l’épaule par une frise de languettes. La zone figurée de l’une des faces du vase, flanquée de part et d’autre d’une guirlande de feuilles de lierre sur filet noir, illustre un quadrige représenté frontalement qui est monté par un aurige dont on aperçoit deux lances dans le dos. Selon une formule adoptée dans la céramique attique à figures noires des dernières décennies du VIe siècle, les quatre chevaux sont représentés poitrails de face et têtes de profil dans une position symétrique : les deux centraux se font face tandis que les deux autres ont leurs têtes dirigées vers l’extérieur. La caisse du char, rehaussée de couleur blanche, est visible entre les deux chevaux du centre. Deux hoplites en pied dirigés vers la gauche sont représentés de part et d’autre du quadrige. Celui de droite, au panache du casque souligné d’une bande pourpre, porte un bouclier à l’épisème au décor de trois cercles (ou sphères) blancs. Le guerrier de gauche, la tête ceinte d’un bandeau rouge, présente quant à lui sur son bouclier une ancre peinte en blanc. On retrouve ces deux mêmes hoplites sur l’autre face du cratère : un départ de guerriers où ces derniers sont accompagnés de deux hommes drapés qui s’appuient sur leurs lances et dont la tête est ceinte d’un bandeau. -
Glaux-skyphos attique à figures rouges
Skyphos attique à figures rouges de type glaux, ou owl-skyphoi. La vasque est décorée sur les deux faces, identiques, d’un décor animalier et floral : une chouette de profil vers la gauche, tête vue de face, flanquée de rameaux d’olivier. -
Plat à figures rouges dit de « Genucilia »
Plat à lèvre droite et débordante dont la vasque peu profonde était initialement posée sur un pied haut, désormais manquant. La tranche de la vasque est peinte en vernis noir. La vasque est décorée selon la technique des figures rouges : le médaillon présente une tête de femme vue de profil vers la gauche, coiffée d’un diadème et du cécryphale (ou sakkos), parée d’un collier de perles et d’une boucle d’oreille. Sur le pourtour intérieur du plat, une frise continue de six postes. -
Aryballe étrusco-corinthien
Aryballe piriforme, au goulot en disque plat et à la petite anse verticale de section rectangulaire. L’épaule présente une zone de languettes brunes et la panse est décorée de quatre registres de motifs incisés d’arcs de cercles imbriqués formant un ocelle. Chaque motif d’écaille présente en son centre une goutte surpeinte de couleur rouge-violette ou blanc. La partie inférieure de la panse, effilée, est soulignée d’un filet entre deux bandes laissées en réservé, couleur de l’argile, tandis que le pied est verni. Le goulot en disque est décoré d’une série de courts traits radiés.